Compte rendu de la réunion « porc du Dauphiné »
CFPPA de la Côte Saint André
Mardi 13 février 2018 à 14h30.
Etaient présents :
MMe : N.Bloc, P.Paret, S.Mechat, G.Chevanas,
MM : A.Marzio, G. Durand, A. Chauvet, B. Chevrot, L.
Bérard, J. Bidanel, S. Bost, F. Barnay, C. Bussat, M.Chambron, D. Fernandez, L.
Louppe, X. Pinaud, M. Laupin, R. Grange, J. Magnet, C. Arrussese, E.Barraud, D.
Fréchat, J.De Bengy, P. Arcan, L. Roux, JM. Gibelin, B.Blontzer, G.Duculty, A.
Chevanas, G. Ribeiraud.
Etaient excusés :
MM : Bardet, Bouvier, Arfi, Fautrière, Rousseaux, Dianov et Magnien
Le président Antoine Marzio ouvre les travaux en présentant
l’objet de la réunion.
Un constat : l’absence d’identité porcine en Région
Rhône-Alpes, diversité des pratiques, des races présentes, faiblesse du
contrôle génétique, etc…
La plupart des éleveurs « non conventionnels »
sont à la fois naisseurs, engraisseurs et transformateurs, commercialisant en
circuits courts, le plus souvent à proximité de leur exploitation.
Ils élèvent des animaux de races variées, souvent croisées, le
plus souvent sans suivi génétique organisé et avec des résultats techniques
aléatoires.
Une majorité d’entre eux sont en Bio ou en conversion Bio.
Une demande croissante existe pour un porc de haute qualité
gustative et environnementale, tels les porcs gascons ou basques, demande
urbaine de consommateurs qui n’ont pas
accès à ce type de produit, ou très marginalement.
Par ailleurs, transformateurs et distributeurs, qui sont en
contact avec cette clientèle, n’arrivent pas à se fournir en porcs charcutiers d’origine
locale et de haute qualité gustative et environnementale.
Il y a donc un avenir économique pour ce type de produit, de
l’élevage à la distribution.
Pour construire une image forte il parait nécessaire de
faire converger les pratiques d’élevage, de définir des normes communes, de
sélectionner les animaux et de pratiquer un suivi génétique afin d’améliorer
les performances techniques et les qualités gustatives.
Cette démarche ne s’adressera bien sûr qu’aux éleveurs
volontaires et nécessite aussi la mise en place d’une grille tarifaire afin que
les efforts soient normalement valorisés et l’activité pérennisée.
Un tour de table fit apparaitre qu’une majorité des éleveurs
présents étaient naisseurs-engraisseurs pratiquant la vente directe ou en cours
d’installation sur ce modèle. La composition des cheptels est assez
diversifiée. L’intérêt pour une convergence des pratiques et des cheptels est
exprimée par une large majorité des participants qui soulèvent aussi de
nombreuses questions sur le « comment faire ? »
Gaëtan Duculty, salaisonnier ( Salaisons du Mont Pilat),
souligne l’intérêt de pouvoir disposer de ressources locales régulières en
viandes de haute qualité.
Guy Durand, président de DIVAGRI, confirme le soutien de
DIVAGRI dans le lancement de cette démarche et
la création du Fonds de Dotation DIVAGRI, appelé à collecter des dons
défiscalisés pour financer ces activités.
Joël Bidanel, directeur du pôle génétique de l’IFIP, indique
que l’IFIP est de plus en plus concerné par ce type de démarche.
Une race, ou des lignées, peuvent se reconstruire à partir
de races locales existantes ailleurs, en France ou dans d’autres pays, par
sélection et par croisement.
En absence de races locales survivantes, il est intéressant
de se fixer des objectifs communs en
termes de qualité de viandes et de prolificité d’élevage. Il est aussi
nécessaire de contrôler et gérer dans le temps le patrimoine génétique porcin régional.
La première étape est d’établir un état des lieux, à savoir
les caractéristiques des cheptels présents dans les élevages régionaux, les
pratiques mises en œuvre, les ambitions des éleveurs, etc…
L’IFIP peut collaborer à la mise en œuvre et au suivi des
procédures.
Nicole Bloc, directrice de centre d’élevage de Poisy
confirme l’intérêt à installer un élevage pilote sur cette structure tout en
soulignant qu’elle ne dispose pas des
compétences techniques porcines, le centre étant spécialisé dans les races
bovines et caprines.
Antoine Marzio conclu la réunion sur deux propositions d’action :
-
Réaliser une enquête détaillée auprès des
éleveurs volontaires concernant la nature de leur activité et de leur cheptel.
-
Etablir un budget prévisionnel pour présenter un
dossier de financement auprès du Fonds de Dotation DIVAGRI.
La réunion prend fin à 17h.
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